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Photovoltaique comment ca marche?

Photovoltaïque : les nombreux avantages de l’autoconsommation en Tertiaire

Le coût des installations photovoltaïques ne cesse de baisser en raison de la baisse continue du prix des deux principaux constituants :
panneaux photovoltaïques et onduleurs.

Ensuite, une fois pris en compte sa durée de vie, son rendement et l’évolution du rendement dans le temps et l’amortissement de l’investissement initial, une installation photovoltaïque délivre de l’énergie à un coût stable dans le temps, pendant plus de 20 ans.

Le développement de l’autoconsommation contribue à la croissance des ENR

Photovoltaïque : les nombreux avantages de l’autoconsommation en Tertiaire

L’autoconsommation photovoltaïque, définie comme la consommation d’électricité photovoltaïque produite sur place, est portée par un cadre européen favorable, par une dynamique positive autour des énergies renouvelables, participe à la transition énergétique, contribue à l’indépendance des territoires et des consommateurs et à l’augmentation de leur résilience.

Il faut bien distinguer le taux d’autoconsommation et le taux d’autoproduction.

L’autoconsommation représente la part d’électricité produite sur site et consommée sur site. Un taux d’autoconsommation de 30% signifie que 30% de l’électricité produite sur site est consommée sur site.
Tandis que l’autoproduction se réfère à la part de la consommation du bâtiment couverte par la production sur site. Un taux d’autoconsommation de 50% signifie que la moitié des besoins annuels du bâtiment sont couverts par la production photovoltaïque sur site.

200 000 installations d’autoconsommation attendues en 2023

Le développement de l’autoconsommation photovoltaïque constitue l’un des moyens les plus efficaces pour augmenter la part des Energies Renouvelables (ENR) dans le bilan énergétique français.

La dernière version de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE), publiée en avril dernier, fixe des objectifs :
● les ENR doivent atteindre 35% du mix électrique français en 2028,
● la consommation d’énergie des bâtiments doit baisser de 15% d’ici 2028,
● la puissance photovoltaïque installée doit être multipliée par 5.

Objectif intermédiaire, la PPE indique qu’il faudra 200 000 installations d’autoconsommation en 2023, dont 50 en autoconsommation collective.

Conformément à la Directive Européenne sur l’Efficacité Energétique des Bâtiments, la RE 2020, dont l’application est désormais prévue mi-2021, demandera un saut significatif de la contribution des ENR en construction neuve. Pour la plupart des bâtiments, cela signifie production et autoconsommation d’électricité photovoltaïque.

Enfin, l’article 47 de la Loi Energie-Climat de 2019 impose d’équiper les toitures des bâtiments de stockage, les locaux industriels et artisanaux, les bâtiments logistiques, de panneaux ou de végétalisation sur au moins 30% de leur surface.

Les bâtiments tertiaires offrent un profil favorable à l’autoconsommation photovoltaïque

L’autoconsommation réduit les charges liées à la consommation d’électricité, après amortissement du coût de l’installation de production photovoltaïque. Des panneaux photovoltaïques atteignent leur pic de production durant les heures d’ensoleillement les plus fortes : en mi-journée et début d’après-midi. Une installation photovoltaïque produit davantage en été et en mi-saison qu’en hiver.

Les bâtiments tertiaires offrent des profils de consommation particulièrement intéressants du point de vue de l’autoconsommation. Dans le quartier de la Défense, le point de consommation se trouve en été, à l’heure de midi. Les bâtiments tertiaires climatisés affichent des pointes d’appel de puissance durant l’après-midi.
De plus, d’une manière générale, RTE (gestionnaire du réseau de transport d’électricité en France) rapporte l’existence de pics de consommation estivaux de plus en plus importants.

L’autoconsommation collective étendue

Telle que la définit le réglementation française, l’autoconsommation collective exige la présence d’une personne morale, qui ne soit pas distributeur d’énergie, qui rassemble un ou plusieurs producteurs et un ou plusieurs consommateurs. L’autoconsommation est locale si elle se limite à un bâtiment. Sinon, elle est dite étendue si les points de production et de soutirage ne se trouvent pas dans le même bâtiment.
L’autoconsommation collective étendue, depuis l’arrêté du 21 novembre 2019, doit répondre à deux critères : une distance maximale de deux kilomètres entre les participants et une puissance maximale cumulée des installations de production de 3 MW.

Une fiscalité complexe et instable dans le temps

Aujourd’hui, selon la configuration – individuelle, collective, collective étendue, totale ou avec revente du surplus – et la puissance de l’installation d’autoconsommation, les participants acquittent ou sont exonérés d’une ou plusieurs des trois taxes suivantes : la CSPE, le TURPE et TLCFE.

La CSPE ou Contribution au Service Public de l’Electricité, fusionnée avec la TICFE (Taxe Intérieure sur la Consommation Finale d’Electricité) finance les charges de service public liées à l’électricité. Le TURPE ou Tarifs d’Utilisation des Réseaux Publics d’Electricité couvre les coûts de transport engendrés par les consommateurs pour les gestionnaires de réseaux. C’est un forfait payé au fournisseur via la facture d’électricité ou, pour les plus gros consommateurs, directement au gestionnaire du réseau. Les TLCFE ou Taxes Locales sur la Consommation Finale d’Electricité sont définies par les communes et par les départements et financent directement leur budget

Maximiser l’autoconsommation : un objectif de la RE 2020

Face à une augmentation prévisible des puissances de panneaux, tout en tenant compte de l’obligation de couvrir au moins 30% des toitures en tertiaire neuf de panneaux PV, de l’exigence d’une part d’ENR accrue dans la RE2020 – au passage, on ne peut qu’espérer que la RE2020 et l’exigence de 30% de la surface de toiture équipée en PV seront en cohérence – et dans le cadre administratif et fiscal actuel, il faut maximiser l’autoconsommation pour rendre les installations d’autoconsommation rentables en tertiaire.

La première est un assouplissement des conditions contraignantes de l’autoconsommation collective étendue. En effet, si une telle opération associe des bâtiments dont les pointes de consommation se trouvent à des moments différents de la journée, logements collectifs avec des pointes matin et soir, bâtiments de bureaux dont les pointes de trouvent l’après-midi, industrie, etc.
Les chances de maximiser l’autoconsommation et donc d’échapper aux taxes pénalisantes augmentent.

A l’échelle du bâtiment ou même dans le cadre des opérations d’autoconsommation collective, il est toujours possible de déployer des stockages d’électricité en batterie. Ils sont encore coûteux, mais le prix des batteries baisse régulièrement et, grâce aux projets de megafactories de batteries annoncés dans diverses régions du monde, cette baisse va continuer. Le stockage d’électricité permet de consommer lorsque l’installation PV ne produit plus, donc de maximiser l’autoconsommation.